Si les ETF au comptant pour les chaînes de preuve de participation étaient lancés sans mise, nous pourrions revenir en arrière.

Les développements récents concernant les fonds négociés en bourse (ETF) Ethereum et Solana ont soulevé d’importantes inquiétudes quant à leur impact potentiel sur ces réseaux de preuve de participation (PoS). La suppression des dispositions de staking des applications ETF pour apaiser les exigences réglementaires crée une situation paradoxale qui pourrait potentiellement nuire aux réseaux mêmes que ces véhicules d’investissement visent à représenter.

Au cœur de ce problème se trouve la déconnexion fondamentale entre l’approche réglementaire et les mécanismes essentiels des blockchains PoS. Ethereum et Solana s’appuient sur les détenteurs de jetons qui jalonnent leurs actifs pour sécuriser le réseau, valider les transactions et maintenir la décentralisation. Cependant, la position de la Securities and Exchange Commission (SEC) sur le staking en tant qu’offre potentielle de titres a contraint les émetteurs d’ETF à exclure cette fonctionnalité cruciale de leurs produits.

Cette situation crée plusieurs résultats contre-intuitifs :

  1. Sécurité réseau réduite : étant donné que de grandes quantités d’ETH et de SOL affluent potentiellement vers des ETF sans mise en jeu, une partie importante de ces jetons sera effectivement supprimée du pool de mise en jeu. Cela pourrait entraîner une diminution de la sécurité globale du réseau, car moins de jetons participent activement au mécanisme de consensus.
  2. Risques de centralisation : La concentration d’importants avoirs en jetons dans des ETF qui ne participent pas aux opérations de réseau pourrait par inadvertance conduire à une centralisation accrue. Cela va à l’encontre des principes fondamentaux de décentralisation que ces réseaux blockchain s’efforcent de maintenir.
  3. Incitations mal alignées : les réseaux PoS sont conçus pour inciter les détenteurs de jetons à participer activement aux opérations du réseau grâce à des récompenses de mise. Les ETF qui ne peuvent pas miser créent une classe de détenteurs passifs qui bénéficient de la croissance du réseau sans contribuer à sa maintenance et à sa sécurité.
  4. Participation réduite aux réseaux : les investisseurs dans ces ETF seront déconnectés de la gouvernance et des aspects opérationnels des réseaux, ce qui pourrait conduire à une réduction de l’engagement global et de la participation communautaire.
  5. Disparité des rendements : l’incapacité d’offrir des rendements de mise pourrait rendre ces ETF moins attrayants par rapport à la propriété directe de jetons, créant ainsi un marché divisé où les détenteurs d’ETF manquent un avantage clé des jetons PoS.
  6. Contradiction réglementaire : l’approche de la SEC semble contredire la nature même des réseaux PoS, où le jalonnement n’est pas seulement une stratégie d’investissement mais une exigence opérationnelle fondamentale.

La situation devient encore plus perplexe si l’on considère les fonds importants qui devraient être investis dans ces ETF. Par exemple, les analystes prédisent que les ETF Ethereum pourraient enregistrer des milliards d’entrées au cours des premiers mois suivant leur lancement. Cet afflux de capitaux vers des véhicules sans jalonnement pourrait avoir un impact significatif sur les taux de participation au jalonnement des réseaux et sur leur santé globale.

De plus, cette approche réglementaire crée une déconnexion entre le produit d’investissement et la technologie sous-jacente qu’il représente. La transition d’Ethereum vers le PoS, connue sous le nom de « The Merge », a constitué une étape importante visant à améliorer l’évolutivité, l’efficacité énergétique et la sécurité. En empêchant le staking des ETF, les régulateurs créent essentiellement des produits financiers qui ne capturent pas pleinement l’essence et la fonctionnalité des actifs qu’ils sont censés représenter.

Ainsi, alors que l’approbation d’Ethereum et des potentiels ETF Solana marquerait une étape importante pour l’adoption de la cryptographie dans la finance traditionnelle, l’incapacité d’inclure le jalonnement crée une situation paradoxale et potentiellement dangereuse pour ces réseaux PoS. Cela illustre le besoin urgent d’un cadre réglementaire qui comprend mieux et s’adapte aux caractéristiques uniques des blockchains PoS.

À mesure que l’industrie de la cryptographie évolue et s’intègre à la finance traditionnelle, il est crucial de trouver des moyens d’aligner les véhicules d’investissement sur les technologies sous-jacentes qu’ils représentent, garantissant ainsi la santé, la sécurité et la décentralisation à long terme de ces réseaux innovants.

Les ETF centralisés ne devraient pas être la fin du jeu pour la cryptographie ; ils ne constituent qu’un simple tremplin vers le remplacement des systèmes financiers traditionnels archaïques. Les flatter et les célébrer comme s’ils étaient la solution à l’adoption peut être dangereux si ce n’est pas fait à travers le prisme nuancé qui les montre tels qu’ils sont : un moment dans le temps.

Si les régulateurs continuent d’empêcher les émetteurs d’autoriser les chaînes de preuve de participation à investir des actifs à long terme, cela ne fera que nuire aux progrès en termes réels.

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