Les trois grands algorithmes de consensus
Nous savons que la blockchain est un réseau décentralisé qui fonctionne sans intermédiaire financier. Pour que son mode de fonctionnement puisse être durable, un algorithme de consensus doit être mis en place afin de remplacer cet intermédiaire de confiance.
C’est une procédure par laquelle tous les membres du réseau blockchain parviennent à un accord commun sur l’état actuel du registre distribué. Ainsi, ils permettent la fiabilité, la sécurité et la confiance du réseau.
Plus de 90% de la capitalisation boursière des cryptomonnaies se fait à travers 3 algorithmes de consensus : Proof of Work (PoW), Proof of Stake (PoS) et Delegate Proof of Stake (DPoF). Il est donc primordial de comprendre ces trois algorithmes de consensus afin de comprendre le fonctionnement des blockchaines que nous utilisons.
Proof of Work (PoW) / Preuve de travail
L’algorithme PoW est basé sur la force de calcul. Les mineurs utilisent des ordinateurs spécialisés qui consomment de l’énergie et doivent répondre à un problème cryptographique afin de valider l’authenticité des transactions et créer de nouveaux blocs. Les mineurs sont en compétition, chacun doit trouver, le plus vite, l’algorithme de hachage qui permet de trouver le bon résultat au problème. Le premier ayant trouvé, est donc récompensé sur les frais de transactions du token miné. Il sera également le prochain à créer un bloc.
Le Proof of Work permet de sécuriser la blockchain mais engage de nombreux frais, à la fois en coûts d’investissement mais également des coûts en consommation d’énergie, ce qui fait d’ailleurs débat dans notre société actuelle.
Proof of Stake (PoS) / Preuve de participation
Le Proof of Stake est un mécanisme basé sur l’utilisation du capital. Pour devenir un nœud du réseau et par la suite valider les transactions, vous devez stacker un certain nombre de jetons sur la blockchain. Une fois le nombre suffisant stacker, vous devenez un nœud du réseau qui va pouvoir valider, au hasard, les transactions. Les validateurs reçoivent ensuite une commission sur les frais de transaction. Pour éviter la triche, chaque nœud doit mettre certains jetons « en danger » (mise). Ensuite, les autres validateurs ne restent pas inactifs. Lors de ce procédé, ils valideront que toutes les transactions sont correctes et que personne n’a triché. S’il y a eu triche, les jetons misés seront perdus, c’est ce qu’on appelle le « slashing »
Le Proof of Stake permet des économies d’énergie mais tend à former une oligarchie. Malheureusement, avec le PoS vous ne pouvez pas commencer avec 0 token. Par exemple, pour devenir validateur sur la blockchain Ethereum, vous devez déjà posséder 32 tokens ETH. Ce système contribue alors à enrichir les plus riches et ceux qui n’ont rien ne peuvent pas participer activement au processus.
Delegated Proof of Stake (DPoS) / Preuve de participation déléguée
Le DPoS est une amélioration du PoS. Au lieu que les nœuds soient sélectionnés au hasard, les détenteurs peuvent élire des délégués qui valideront les transactions à leur place et ainsi percevront un revenu pour leur service fourni. Le DPoS peut être comparé à la démocratie représentative – les participants votent pour un représentant de confiance pour sécuriser le réseau en leur nom. Les électeurs peuvent remplacer les « délégués » s’ils agissent contre l’intérêt des actionnaires majoritaires.
Le Delegated Proof of Stake permet une répartition plus large de l’inflation mais amène à plus de centralisation et un peu moins de sécurité car si le nombre de délégués est faible, il y a un risque qu’ils prennent le contrôle du consensus.