Le système de crédit social chinois étend sa portée au métaverse et aux mondes virtuels

La Chine aurait pour objectif d’étendre l’influence de son système de crédit social au métaverse et à d’autres domaines virtuels en ligne, soulevant des inquiétudes en matière de confidentialité et de contrôle. Des rapports récents de POLITICO ont dévoilé la proposition de China Mobile visant à établir un système d’identification numérique pour les utilisateurs de ces espaces numériques. Cette décision suscite des discussions sur les ramifications potentielles d’un tel système. De plus, cela remet en question son alignement sur l’infrastructure de crédit social existante du pays.

TL;DR :

  • La Chine vise à introduire des éléments du système de crédit social dans le métaverse et les espaces virtuels en ligne.
  • Les identifications numériques proposées stockeraient des informations personnelles et des détails sur le travail, soulevant des problèmes de confidentialité et de contrôle.
  • Cette décision reflète le système de crédit social existant en Chine et pourrait avoir un impact sur les normes et la gouvernance du métaverse.

Le système de crédit social chinois va-t-il ruiner le métaverse ?

La proposition suggère de créer une identification numérique pour les utilisateurs du métaverse et des mondes virtuels en ligne. Ce système capture à la fois les « caractéristiques naturelles » et les « caractéristiques sociales ». La logique derrière cette idée tourne autour du maintien de l’ordre et de la sécurité au sein de ces paysages numériques. Les identifiants numériques proposés peuvent englober un large éventail d’informations personnelles et d’attributs d’identification. Il s’agit notamment des professions des utilisateurs et d’autres données personnelles. En outre, la proposition préconise le stockage permanent et le partage de ces données avec les autorités compétentes.

Un exemple significatif cité pour souligner les avantages de ce système proposé consiste à lutter contre les comportements perturbateurs au sein du métaverse. L’identification numérique pourrait accélérer le processus d’identification et de pénalisation des individus qui se livrent à des activités menaçantes. Par exemple, il s’agit notamment de répandre des rumeurs et de provoquer le chaos.

Les parallèles entre cette proposition et le système de crédit social existant en Chine sont évidents. Les efforts continus du pays pour évaluer et classer les citoyens sur la base de diverses mesures comportementales ont conduit au développement d’un mécanisme d’application. Ce mécanisme, comme l’a rapporté l’Associated Press en 2019, aboutit au refus de billets d’avion et de voyage en train à des millions de délinquants sociaux.

Les observateurs notent également que les entreprises chinoises contribuent activement au groupe de discussion davantage de propositions liées au métaverse. Ceci est comparé à leurs homologues des États-Unis et d’Europe. Cette dynamique alimente les craintes selon lesquelles la Chine vise à établir les normes pour les protocoles d’identité et la gouvernance du métaverse, exerçant ainsi une influence durable sur le domaine numérique.

Au fur et à mesure que ces discussions se déroulent, des questions cruciales émergent également sur les implications de l’imbrication des protocoles d’identité avec les autorités gouvernementales. Les résultats potentiels pourraient remodeler le paysage des mondes virtuels et provoquer une réflexion mondiale sur l’étendue du contrôle que les sociétés sont prêtes à céder en échange de l’ordre et de la sécurité.