Le Nigeria met fin aux restrictions de plusieurs années sur les transactions cryptographiques
La Banque centrale du Nigeria (CBN) a levé l’interdiction des transactions en cryptomonnaies dans le pays, ce qui constitue un revirement significatif par rapport à sa position précédente.
Le changement a été annoncé par un circulaire le 22 décembre. Il permet aux banques nigérianes et à d’autres institutions financières de reprendre leurs opérations avec les fournisseurs de services de crypto-monnaie.
L’interdiction initiale, imposée en février 2021, a été promulguée principalement en raison de préoccupations liées aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme associés aux actifs cryptographiques.
Nouvelles directives pour la cryptographie
En vertu des nouvelles directives, les institutions financières sont désormais autorisées à ouvrir des comptes pour les entreprises négociant des actifs virtuels/numériques, mais ces comptes doivent être spécifiquement désignés à cet effet.
Les banques et autres institutions financières doivent se conformer aux exigences décrites dans les directives de la CBN lorsqu’elles traitent des comptes pour des entreprises liées à la cryptographie. Pendant ce temps, les fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) impliqués dans le secteur de la cryptographie doivent être agréés par la Securities and Exchange Commission du Nigeria.
Bien qu’ils puissent faciliter les transactions pour les VASP, les banques et les institutions financières n’ont toujours pas le droit d’échanger, de détenir ou d’effectuer des transactions en crypto-monnaies sur leurs propres comptes.
La levée de l’interdiction devrait avoir un impact significatif sur le paysage financier nigérian, compte tenu de la population jeune et experte en technologie du pays qui a manifesté un vif intérêt pour les crypto-monnaies.
Selon un rapport de Chainalysis, le volume des transactions cryptographiques au Nigeria a augmenté de 9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 56,7 milliards de dollars entre juillet 2022 et juin 2023.
Si la levée de l’interdiction ouvre des opportunités, elle présente également des défis pour garantir le respect des normes internationales de prévention des activités illégales. Cela souligne la nécessité d’une approche équilibrée qui encourage l’innovation tout en préservant des risques.
Marées changeantes
La décision du Nigeria s’aligne sur les changements mondiaux vers la reconnaissance et la réglementation des crypto-monnaies plutôt que de les interdire purement et simplement. Cela reflète une reconnaissance croissante du potentiel des actifs numériques et de la nécessité de cadres réglementaires complets.
La Securities and Exchange Commission du Nigeria a publié des règles en mai 2022 pour fournir un cadre réglementaire pour les actifs numériques et les VASP.
Les lignes directrices de la CBN sont conformes aux recommandations internationales, comme celles du Groupe d’action financière (GAFI), pour réglementer l’utilisation des actifs virtuels.
Le GAFI a mis à jour ses lignes directrices en 2018, mettant l’accent sur la réglementation des VASP pour empêcher l’utilisation abusive d’actifs virtuels à des fins de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Les nouvelles règles représentent une étape importante dans la reconnaissance et l’intégration des crypto-monnaies dans le système financier nigérian, en équilibrant le besoin d’innovation dans les actifs numériques avec la surveillance réglementaire pour garantir la sécurité et la conformité.
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