Le Nigeria affirme que les allégations de corruption de Binance sont du « chantage »
Le gouvernement nigérian a réfuté les allégations de corruption formulées par l’échange cryptographique Binance, qui ont été décrites comme étant sans fondement et comme une tentative de détourner l’attention des poursuites judiciaires de l’entreprise dans le pays, selon un communiqué de presse publié le 8 mai.
Le PDG de Binance, Richard Teng, a récemment affirmé que les autorités nigérianes avaient exigé 150 millions de dollars en crypto pour mettre fin à une enquête criminelle en cours contre l’entreprise.
Cependant, Rabiu Ibrahim, assistant spécial du ministre de l’Information et de l’Orientation nationale, a qualifié ces allégations de « tactique de diversion » et de « chantage ».
Infractions graves
Le gouvernement nigérian a déclaré que Binance faisait l’objet d’une enquête pour des délits graves, notamment le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la manipulation des devises par le biais de transactions illégales.
Il a en outre souligné qu’un autre dirigeant de Binance s’était échappé et était désormais considéré comme un fugitif avec un mandat d’arrêt international émis par Interpol.
Le gouvernement a réitéré son engagement à suivre les processus légaux et a exhorté Binance à respecter les procédures judiciaires plutôt que de s’engager dans des manœuvres de relations publiques.
Le communiqué conclut en soulignant que le gouvernement nigérian ne cédera à aucune forme de chantage de la part d’aucune entité, qu’elle soit locale ou étrangère.
Des dirigeants arrêtés
Au milieu des allégations de corruption, Teng a également attiré l’attention sur la détention de Tigran Gambaryan, citoyen américain et responsable de la conformité en matière de criminalité financière chez Binance, qui a été appréhendé à son arrivée à Abuja le 26 février.
Teng a condamné la détention de Gambaryan comme une tactique visant à contrôler Binance, déclarant que l’exécutif était au Nigeria en tant qu’« expert fonctionnel » plutôt qu’en tant que négociateur ou décideur.
Cette controverse surgit alors que le Nigeria intensifie ses mesures réglementaires contre le trading de crypto pour protéger sa monnaie, le Naira, de la manipulation.
Au cours des derniers mois, le gouvernement nigérian a ordonné aux fournisseurs de télécommunications de restreindre l’accès des utilisateurs locaux de crypto aux plateformes de trading telles que Binance et OctaFX. De plus, les autorités ont accusé l’échange cryptographique Binance d’avoir permis des transactions d’une valeur de plusieurs milliards, exacerbant encore la pression sur le Naira.
La Securities and Exchange Commission nigériane a également récemment annoncé son intention de retirer le naira des plateformes de trading peer-to-peer dans le cadre d’une répression plus large du trading de crypto, qui a été accusé d’ajouter de la volatilité au marché des changes.
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